27 NOVEMBRE : LA REPRESSION CONTINUE

 

Le 27 novembre dernier, une dizaine de chômeurs et d’étudiants ont occupé une salle du bâtiment E de la fac de Nanterre dans le but de prolonger la grève de la veille. Cette action a provoqué l’intervention immédiate des vigiles de l’université puis d’une cinquantaine de policiers qui ont évacué les occupants pour les emmener au commissariat pour une durée de 48 heures. Le 28 février, l’un des occupants est passé en procès et a été condamné à une amende de 750 euros pour port d’armes de sixième catégorie : en l’occurrence une bombe lacrymogène, un couteau, et une barre de fer.

 

Non contents de cette condamnation, les autorités universitaires ne comptent pas en rester là et entament maintenant des poursuites disciplinaires contre un second manifestant : le seul qu’elles puissent atteindre, car le seul des neufs occupants à être officiellement étudiant à Nanterre. Le nouveau président de l’université, Olivier Audeoud, accuse cet étudiant de s’être «rendu coupable d’agression envers les agents de sécurité universitaire ». Mr Audeoud oublie bien sûr de rappeler que ce sont les vigiles qui ont d’abord attaqué les manifestants avant de se faire aspergés de gaz lacrymogène. Ainsi donc, selon Mr Audeoud, les manifestants auraient dû se laisser expulser par les vigiles. Il n’y aurait pas lieu de faire grève dans une université. En ce qui nous concerne, que les choses soient claires : la présence de vigiles à Nanterre ne saurait être tolérée. Ces deux dernières années, les vigiles de Nanterre commençaient à prendre l’habitude de frapper les étudiants. Il était temps de leur faire comprendre qu’on peut être plus violent qu’eux.

 

Au-delà de la lutte contre les vigiles, nous devons lutter pour la dissolution des sections disciplinaires qui sanctionnent chaque année de nombreux étudiants pour des motifs divers : fraude aux examens, insultes, violence… Le 1er avril (ce n’est pas une blague),  l’étudiant de Nanterre qui avait participé à l’action du 27 novembre comparaîtra devant la section disciplinaire en même temps que deux autres personnes, jugées pour d’autres faits. Nous appelons donc le maximum de gens à venir ce jour–là à l’audience pour manifester leur solidarité contre la répression.

 

DISSOLUTION IMMEDIATE DES SECTIONS DISCIPLINAIRES !

CHASSONS LES VIGILES DE LA FAC !

 

MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITE CONTRE LA REPRESSION :

 

RDV MARDI 1er AVRIL A 9H00

DANS LA SALLE DES CONFERENCES

DU BATIMENT B DE LA FAC DE NANTERRE