Considérations sur la nature véritable des examens

et la misère intellectuelle régnant en milieu scolaire et universitaire

 

  

 

I De l' utilité des examens 

   Les examens  servent à éliminer un pourcentage défini de personnes, selon chaque épreuve. Les proportions d'élèves à éliminer varient suivant le niveau d'études, la politique des autorités, et le rapport de force existant entre ces dernières et les élèves. Les examens servent aussi à humilier ceux et celles qui ne bêlent pas correctement la parole de leur Maître. 

   Les examens ne servent pas à distinguer les plus intelligents ou ceux capables de créativité et d’imagination. Les examens servent à désigner et à stigmatiser ceux qui ignorent les prêts-à-penser fournis par l’Ecole ou l’Université. Les examens sélectionnent les plus aptes à obéir. Ils servent à faire marcher la discipline des esprits.

 

II Des opinions des enseignants au sujet des examens 

   L' enseignant prend généralement les examens au sérieux. L' enseignant est respectueux de la tradition. Les examens permettent à l' enseignant d' asseoir son pouvoir. L' enseignant se satisfait de collaborer à la persistance de cette tradition. 

   Quand l' enseignant regarde le tas de copies qu' il a à corriger, il soupire en pensant au temps qu’il va devoir passer à lire les mêmes idées expliquées de la même façon qu’il les a enseignées. Il soupire en pensant qu’il va devoir faire un nombre minimal d’annotations stéréotypées sur chaque page de copie noircie par l’élève. Telle est la misère intellectuelle de l' enseignant. 

 

III Des méthodes de notation utilisées par les enseignants 

   Les enseignants savent que l’objectivité n’existe pas dans la notation. Ils sont conscients qu' ils notent leurs élèves sur des critères affectifs : en fonction du courant qui passe ou non avec l' élève pour des raisons qu' ils sont incapables d' expliquer, en fonction de l'humeur de l' enseignant qui corrige la copie, de son compte en banque ou de la météo, en fonction de nombreux autres critères loufoques, ainsi qu' en fonction du hasard. L'enseignant distribue les notes selon la courbe de Gauss qu’il aura préalablement défini suivant la proportion d’élève à éliminer.

 

M

M    M

 

 Aujourd'hui, ensemble, exigeons :

 

 

J l’éradication des examens et de toutes les pratiques

de sélection, notation, etc. 

 

J l’accès libre à la culture grâce à l’anéantissement

des structures éducatives

 

 

 

Occupons les écoles, lycées, collèges, universités et tous les lieux qui vendent, monopolisent et spéculent sur la « culture ». Transformons-les vite en lieux d’échanges de savoirs !