Université de Nanterre: présence policière croissante


 

Le 28 Novembre 2002

 

 

    A Nanterre le président de l'université, monsieur Legrand, a supprimé la franchise universitaire qui interdisait à la police de pénétrer dans le campus. Cette franchise est appliquée dans la plupart des universités françaises, et Nanterre est devenue une exception.

 
    Mr Legrand, à qui il ne suffisait pas d'installer un lourd dispositif de caméras de vidéo-surveillance 
aux endroits de vie étudiante, à qui il ne suffisait pas d'augmenter de manière excessive le nombre
d'agents de sécurité sur-équipés, choisit dès qu'il y a "problème" la répression (en faisant appel à
la police), et non le dialogue comme il pourrait sembler évident. 
 
   Le 13 novembre, les étudiants "sans-fac" (non inscrits à cause de problème de nationalité)
occupent pacifiquement un bureau de la présidence. 70 CRS ne tardent pas à venir déloger 
violemment les "squatteurs". Un syndicaliste étudiant sera menotté et emmené au poste ! 
 
   Le 27 novembre, un groupe d'une dizaine d'autonomes (libertaires) squattent une petite salle de
cours et suspendent à la fenêtre une banderolle "grève générale! occupons la fac!" en référence aux
facs de Toulouse, Bordeaux et Rennes en grève depuis quelques temps pour lutter contre les
réformes Lang-Ferry des ECTS visant la privatisation de l'université.
 
   Les agents de sécurité essaient de les déloger, et se voient aspergés de gaz lacrymo. Mr
Legrand fait appel à la police: 25 flics environ (dont une quinzaine de robocops armés jusqu'aux
dents: flash-balls, gilets pare balles, casques lourds...) ne tardent pas à arriver, défoncent la porte
au bélier, menottent la dizaine d'activistes, et  les emmènent au poste. La présidence ne devrait pas
tarder à porter plainte, et on peut craindre le plus dur pour les activistes, un passage rapide en
procès et même une peine de prison pour squat et usage de lacrymo. 
 
Police partout, Justice nulle part !
 
François
 
 
outcry_franckyky@yahoo.com