RESISTONS AU FLICAGE

ET A LA MARCHANDISATION !

 

   Depuis une vingtaine d’années, nous subissons une offensive du processus de marchandisation. Chacun peut constater dans sa vie quotidienne ces attaques de l’Etat et de la marchandise, que l’on soit travailleur, chômeur, ou étudiant. Toujours plus de flexibilité dans le travail, toujours moins d’allocations-chômage, toujours plus de sélection à l’université. Aujourd’hui trouver un logement relève du parcours du combattant pour de plus en plus de gens, il y a de plus en plus de sans-abris, partout l’Etat privatise, partout les rapports sociaux deviennent marchandises.

 

   Le savoir devient lui aussi une marchandise avec notamment la privatisation des universités, appelées à se faire concurrence. Désormais, toute connaissance devient une propriété privée protégée par un copyright ou un droit d’auteur : aujourd’hui, les éditeurs essayent d’interdire la photocopie des livres et bientôt il faudra payer une taxe pour chaque livre emprunté en bibliothèque ! Il en va de même pour la diffusion de textes sur internet. Certains chercheurs se voient même interdire de publier leurs travaux s’ils contiennent une trop grande quantité de citations ! Telle est la logique absurde de la marchandise qui s’approprie tout, y compris le vivant : les grandes firmes pharmaceutiques s’approprient déjà certaines molécules et prétendent maintenant s’approprier certains gènes sous prétexte qu’elles les auraient découvert en premier !

 

   Quand la marchandise s’installe quelque part, elle est toujours suivie immédiatement après par la police. L’offensive marchande actuellement en cours se double depuis quelques années d’une offensive policière. Des centaines de milliers d’étrangers sont criminalisés et se retrouvent sans-papiers avec la menace permanente d’être déportés, des faits anodins deviennent passibles de prison : prendre le métro sans ticket, se rassembler dans un hall d’immeuble, insulter un prof... A chaque fois ce sont toujours les plus pauvres, les plus jeunes, et les moins « nationaux » qui sont criminalisés, comme l’illustrent de manière caricaturale les nouveaux délits de mendicité, de squats (désormais aussi passible de prison), ou de prostitution. A Nanterre, le président de l’université a supprimé la franchise universitaire qui interdisait à la police de pénétrer sur le campus. Désormais, les flics ont même le droit de pénétrer dans les bâtiments en cas de flagrant délit ! Plusieurs personnes se sont déjà retrouvées en prison après s’être fait arrêter sur le campus. Telle est la logique implacable du capitalisme : la marchandisation, le flicage, la prison, la guerre.

 

   Afin d’enrayer ce processus, nous appelons à la grève générale avec occupation de tous les lieux de travail.

 

GREVE GENERALE !

OCCUPONS LA FAC !