UNIVERSITE PARIS X NANTERRE
COMMUNIQUE DU PRESIDENT
L'intervention des forces de l'ordre pour faire cesser la sédition dans
la faculté, et notamment les bruits tendant à faire passer les vigiles pour
des boeufs et les étudiants pour des moutons, s'est déroulée sans violence.
Nous précisons que les dix
individus interpellés lors de cette opération étaient porteurs de trousses
sur lesquelles, à côté de sigles ouvertement anarchisants, on pouvait lire :
«Sarkozy gros pourri», «Legrand vieux gland», «police partout, police
partout», «des papiers pour personne», et «autonomie
vaincra», sans compter les deux du
fond, là, qui passent leurs cours à parler de politique. Une instruction a été
ouverte pour déterminer leur implication dans d'éventuels projets d'attentat
à l'autorité universitaire.
Nous tenons en outre à rappeler que depuis deux ans le territoire de la
faculté a été inclus dans le Contrat Local de Sécurité de la Commune.
Pourquoi, en effet, les étudiants n'auraient-ils pas droit, comme tous
les autres Français, à des caméras, des vigiles, des patrouilles de CRS et
des interventions de police à toute heure ? Les professeurs se sont soumis
d'enthousiasme au nouveau cours des choses, eux et leur vaste savoir.
Nous ne voyons pas pourquoi les étudiants n'en feraient pas autant, eux
qui ont tant à perdre.
Nanterre, le 5 décembre 2002,
André LEGRAND