UN ETUDIANT DE NANTERRE MENACE D'EXCLUSION POUR AVOIR FAIT GREVE
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Mardi 20 mai, un étudiant de Nanterre comparaîtra devant la section disciplinaire de l’université pour avoir participé, le 27 novembre, avec une dizaine d’étudiant(e)s et de chômeurs, à l’occupation d’une salle de cours. Cette occupation qui se voulait un acte de résistance « au flicage et à la marchandisation » avait été organisée dans le but de prolonger la grève du 26 novembre.



Au cours de cette occupation, les vigiles de l’université ont essayé d’ arracher la banderole que les occupants avaient accrochée aux fenêtres de la salle où ils s’ étaient barricadés et sur laquelle était écrit : « Grève générale, occupons la fac ». Les occupants ont riposté en aspergant les vigiles de gaz lacrymogène. Le président de la fac, André Legrand, a alors décidé de faire appel à la police et une cinquantaine de policiers a ainsi pu pénétrer dans l’ université en braquant les étudiants avec des flash-balls. Après avoir été évacués, les neuf occupants ont été gardés au commissariat pendant 48 heures : c’ était alors la seconde intervention policière sur fac de Nanterre en moins d’ un mois. Depuis, ce type d’opération semble se banaliser comme on a pu le voir à la Sorbonne le 18 mars ou à la fac de Tolbiac le 2 avril.


Le 28 février, l’ un des occupants du 27 novembre a été condamné à une amende de 750 euros pour port d’ armes par le tribunal correctionnel de Nanterre. A cette condamnation judicaire, les autorités universitaires voudraient ajouter une sanction disciplinaire contre un second camarade, le seul qu’ elles puissent atteindre car le seul des neuf occupants à être officiellement étudiant à Nanterre. Ce camarade est ainsi accusé d’ « agression envers les agents de sécurité universitaire » .



Aujourd’ hui, la direction de la fac de Nanterre n’a plus peur de rien. Ni d’installer des caméras dans les couloirs, ni de recruter des vigiles pour terroriser les étudiants, ni non plus de faire appel à la police pour faire régner l’ordre. Ces derniers temps, les vigiles de Nanterre commençaient à prendre la mauvaise habitude de frapper les étudiants. Les occupants du 27 novembre ont montré que désormais les choses ne se passeraient plus ainsi : depuis le 27 novembre, les autorités universitaires savent que nous ne laisserons plus les vigiles frapper qui que ce soit et que nous répondrons coup pour coup. Ce qui est en cause dans cette affaire, c’est le droit pour des grévistes de se défendre contre une tentative de briser leur action par la violence. Un droit que les autorités universitaires ne reconnaissent bien évidemment pas mais que nous entendons défendre en appelant le maximum de personnes à venir le 20 mai assister à l’ audience de la section disciplinaire pour manifester leur solidarité avec notre camarade (cette audience initialement prévue le 13 mai a été reportée d’ une semaine en raison de la grève prévue ce jour-là).


SOLIDARITE CONTRE LA REPRESSION !

DISSOLUTION IMMEDIATE DES SECTIONS DISCIPLINAIRES !



RDV MARDI 20 MAI A 9H30

SALLE DES CONFERENCES (BATIMENT B)