27 NOVEMBRE : LA POLICE DANS LES AMPHIS,

DES GREVISTES INCULPES : PLUS JAMAIS CA !

 

Mercredi 27 novembre vers 9H00, une dizaine de chômeurs et d’étudiant(e)s, ont occupé une salle située au premier étage du bâtiment E de la fac de Nanterre, dans le but de prolonger la grève de la veille. Une banderole sur laquelle était écrit « Grève générale, occupons la fac ! » a été déployée à la fenêtre et les occupants ont distribué un tract appelant à résister contre le flicage et la marchandisation. Les vigiles de l’université ont immédiatement essayé d’arracher la banderole. Puis, le président de l’université, André Legrand, a fait appel à la police. Une cinquantaine de flics sont alors arrivés sur le campus et ont pénétré dans le bâtiment E en braquant les étudiants avec des flash-balls. Les étudiants rassemblés dans le hall ont protesté aux cris de « Police partout, justice nulle part ! » en tentant de rejoindre les occupants du premier étage. Après avoir barré l’accès aux étages, les flics ont défoncé à coups de bélier la porte de la salle E103 où s’étaient barricadés les occupants. Ils les ont plaqués au sol et les ont menottés avant de les évacuer en traversant un amphithéâtre rempli d’étudiants. Les neuf personnes emmenées au commissariat n’ont été relâchées que 48 heures plus tard. L’un d’eux passera en procès le 26 décembre.

 

Ce scénario était impensable il y a encore quelques années. Dans la continuité du virage sécuritaire de la gauche française (colloque de Villepinte, 1997), le président André Legrand a été mis en place pour collaborer avec la police et «faire le ménage» à Nanterre. C’est dans le cadre du CLS (Contrat Local de Sécurité) de la ville qu’il a supprimé la franchise universitaire qui interdisait à la police de pénétrer sur le campus, permettant ainsi l’arrestation de plusieurs personnes ces deux dernières années. La vidéosurveillance s’intègre dans cette politique, tout comme la construction de deux murs pour séparer la tour administrative du reste de l’université : véritable symbole de l’enfermement de l’autorité universitaire dans sa tour d’ivoire, cette nouvelle architecture rappelle étrangement la féodalité des seigneurs du moyen-âge méprisant les masses du haut de leur château-fort. Pour réprimer toute forme de contestation, André Legrand n’a d’ailleurs pas hésité à recruter des mercenaires (sociétés de sécurité privées).

NE TOLERONS PAS LA PRESENCE DE LA POLICE !

RESISTONS AU NOUVEL ORDRE SECURITAIRE !

MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITE AVEC LES GREVISTES INCULPES :

SOYONS PRESENTS JEUDI 26 DECEMBRE A 13H30

A LA 21e CHAMBRE CORRECTIONNELLE DU TRIBUNAL DE NANTERRE

(RER Nanterre-Préfecture ou Nanterre-Université)